Ce matin, 7h45.

Boulot, vélo, sortie un peu rapide du Parc de Sceaux.
Premier rond point, je fonce. A ma droite une voiture fait de même, me grillant ostensiblement une priorité gagnée à la force du jarret. Que faire ?

A- Je m'écrase, je laisse retomber l'adrénaline et je réduis un peu l'allure : je vais quand même pas me faire tuer pour aller bosser, hein ?
B- Un petit rappel à l'ordre verbal s'impose, qui compte tenu du peu de temps de réflexion alloué et de mon manque de vocabulaire peut se résumer à l'une des 2 sous options suivantes :
B1- "Connard" : c'est frais, ça se dit bien et vu les circonstances, ça le fait.
B2- "Enc..." : plus haut en couleur, en léger décalage par rapport à la présente situation mais qui au second degré traduit mieux mon niveau d'énervement.
C- coup de pompe dans la portière, un grand classique aussi, mais faut gérer l'après-vente potentiellement assez sportive.

C'est un QCM à choix multiples, la combinaison B2 + C rapportant gros même si ce n'était pas une belle bagnole... D'humeur assez printanière, j'opte pour une solution de compromis. Choix B1.

Sortie de rond point, 4 secondes plus tard, arrêt de la voiture, ouverture de la fenêtre avant droite (quelle belle invention les vitres électriques). On engage les négociations :
-"Vous n'avez pas à me traiter de connard"
-"Vous n'avez pas à m'écraser"
-"Je ne vous ai pas écrasé"
-"C'est pas faute d'avoir essayé, j'étais à fond sur mes freins"
-"C'est pas vrai"
-"Demandez à mes freins, et vous ne seriez jamais passé comme ça si j'avais été en voiture"
-"Bon, je m'excuse, mais je suis pas un connard"
Fin de la négociation.
Sympa non ? J'ai pas eu la présence d'esprit de lui demander si c'était un enc...

BIZ. Fred